Nous explorons en médiologie l’intersection de ces deux axes, et les effets très concrets, antagonistes autant que complémentaires, de leur problématique articulation : qu’arrive-t-il à l’École, à l’Église, à l’État, aux musées ou aux institutions quand la nécessaire transmission d’un savoir, d’une tradition ou d’une histoire croise les séductions de nos machines à communiquer ? Vivons-nous une succession d’effondrements symboliques, ou les étapes bienvenues d’une ouverture démocratique ?
Du 13 au 20 juin 2000, nous avions convié au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle des chercheurs interdisciplinaires, mais aussi des responsables politiques et institutionnels pour dialoguer autour de ces questions récurrentes en médiologie : comment, là où le temps symbolique affronte les rythmes techniques, le fragile objet de la transmission résiste-t-il au flot des nouveaux médias ? Comment étendre notre conquête toujours plus large de l’espace sans perdre corrélativement en conscience historique et intime de la profondeur du temps ?
Ou encore : Entre les deux façons de faire lien, la culture contemporaine du flux tendu et du « just in time » débouche-t-elle sur un déséquilibre qui nous met collectivement en péril ? Mais aussi : entre Com et Trans, où passe au juste la ligne de partage ?