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Parti or not parti (médiatique) ?

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Publié le : 29 mars 2018. Modifié le : 13 août 2020

Une indication généalogique : in Régis Debray, Que Vive la République, 1989, Odile Jacob.

« N’allons pas croire que le parti médiatique est passif et neutre pour la raison qu’il n’a pas la forme “parti”, qu’il se tient fonctionnellement au-dessus des partis (diviseurs d’audience et ruineux pour la crédibilité) et que la majorité des bons journalistes n’est pas, c’est un fait, de parti pris. N’allons pas le croire au centre parce qu’il aime à se dire centriste et est effectivement central. Il véhicule en toute bonne foi une vision et une pratique du monde où la notion de consensus apparaît à la fois comme idéale et naturelle, quand elle n’est ni l’une ni l’autre. Le consensus est de l’idéologie à l’état concentré : celle du positivisme conservateur, qui en fit la clef de voûte de “l’harmonie sociale”, qu’il appelait à juste titre la statique sociale. »

Et une autre in I.F., suite et fin, 2000, Gallimard.

« Le ridicule maison se retrouve branché en direct sur les palais nationaux, délirants et dirigeants partageant les mêmes canaux de communication, où ils se croisent et se recroisent. Incorporée au “parti médiatique”, l’intelligentsia politico-littéraire a réussi le miracle de faire entrer le tout dans sa partie, la salle sur le ring, en attirant les donneurs d’ordre dans son café philosophique. Prouesse dont son talent n’est pas seul responsable, au demeurant. C’est d’abord un cadeau des nouvelles technologies aux technophobes. »



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